Dans le cadre, d’un de mes cours en service social on me demandait de choisir quel sévice est le pire entre la négligence, la maltraitance et les abus sexuels. Voilà ce qu’en dit ma lunette de « connaisseuse » en attachement :
Le pire des sévices, selon moi, est la négligence surtout lorsqu’elle est psychologique chez un enfant de 0-2 ans. Cette maltraitance est moins spectaculaire que la maltraitance physique ou l’abus sexuel et moins couverte dans les médias toutefois elle serait plus dommageable.
En effet, à la lumière de nombreuses lectures, formations sur le trouble de l’attachement et de plusieurs expériences avec ce type d’enfants, je crois que les séquelles rattachées à cette négligence sont plus lourdes, car elles teintent toutes les relations futures de l’enfant. Le fait que le parent n’ait pas répondu adéquatement et dans un délai raisonnable au besoin de son enfant, rend le bébé méfiant envers le genre humain. Il sera alors porté à croire qu’il ne peut compter que sur lui-même, qu’il ne mérite pas l’amour et les soins de ses parents même s’il a utilisé tous les moyens de communication qu’il a en sa possession (être mignon lorsqu’il veut de l’attention et pleurer lorsqu’il a froid, faim, a besoin de réconfort…).
Les relations subséquentes seront teintées de cette première relation défectueuse de sorte que l’enfant et éventuellement l’adulte seront longs à apprivoiser dans ses relations (famille d’accueil ou adoptive, amitiés, relations amoureuses, confiance en ses professeurs, ses employeurs…). Ces enfants testent constamment les limites de toutes figures d’autorités.
Le tout se retrouvera aggravé par le fait que l’enfant a été témoin de violence conjugale, victime de sévices physiques ou sexuels… Bref, un enfant qui vivra un abus sexuel ou de la maltraitance dans son enfance, mais qui aura un attachement plutôt sécure risque de bien mieux s’en sortir qu’un enfant qui n’a pas cette base de sécurité. L’attachement est tout simplement la base.
Quel est votre opinion sur le sujet?