Chaque jour, Fiston revenait à la maison avec des histoires « d’intimidation ». Je me questionnais à savoir s’il vivait vraiment de l’intimidation ou si cela était des conflits et des querelles. De plus, en tant qu’ex-éducatrice à la petite enfance, j’apprenais aux enfants à se défendre en disant qu’il n’aimait pas ça et en nommant la raison et l’émotion liées. Toutefois, je me rendais bien compte que la gestion de conflits en CPE et en milieu scolaire, c’est deux mondes. La démocratie et l’expression des émotions lorsque tu te fais embêté à répétition ça fonctionne quand on a quatre ans, qu’il y a toujours un adulte à proximité et que la capacité de se servir des émotions des autres pour les ridiculiser pas encore développé. Je me trouvais donc un peu dépourvu.
Je me suis donc procuré le livre Non à l’intimidation des Éditions Midi Trente. On l’a lu petit à petit et ce fut fort éducatif et pour moi et pour mon jeune homme. On y apprend à différencier les chicanes de l’intimidation et à développer une attitude qui permet de s’affirmer fermement et sans violence. Il y a tout plein de mises en situation pour pratiquer ces nouvelles habiletés. Bref, nous avons adoré et Fiston applique maintenant ces nouvelles méthodes avec plaisir. Il discute aussi avec ses amis afin de déterminer si les situations sont de l’intimidation ou une simple querelle.
Un bel outil pour aider les jeunes dans leurs relations sociales et leur capacité à mettre leurs limites. À lire en famille.
